Le rôle des facteurs environnementaux dans le cancer du sein

Le rôle des facteurs environnementaux dans le cancer du sein

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer des femmes en France* et touche chaque année 59 000 femmes dans notre pays**. Il est donc essentiel de connaître les facteurs de risque afin de les mettre en avant lors des messages de sensibilisation. D’ailleurs, la mise en place de la prochaine campagne de prévention et de récolte de fonds Octobre Rose est l’occasion de rappeler quels sont les facteurs de risques, et notamment d’insister sur le rôle des facteurs liés à notre environnement.

Un rôle avéré de la pollution atmosphérique et des pesticides dans la survenue de certains cancers du sein

A l’occasion d’Octobre Rose 2022, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a publié un article* au sein duquel est réalisé un récapitulatif des différentes études menées par ses chercheurs en association avec d’autres organismes de recherche relatives au rôle des facteurs environnementaux en matière de cancer du sein.

Il en ressort que la pollution atmosphérique joue un rôle important et peut être considérée comme le facteur principal pour 1 700 cancers du sein par an en France. Cela signifie que 3 % des cancers du sein sont provoqués par les particules en suspension dans notre environnement ainsi que par le dioxyde d’azote.

Autre facteur environnemental mis en évidence par les chercheurs de l’Inserm et leurs confrères : les pesticides que l’on retrouve dans notre alimentation. Il s’agit d’un facteur de risques plus spécifiques car il concerne principalement les femmes ménopausées.

Les autres facteurs de risques du cancer du sein

L’Inca, dans son édition 2022 du panorama des cancers en France**, rappelle que parmi les cancers directement imputables à une consommation excessive d’alcool, le cancer du sein occupe la première place chez les femmes.

Le mode de vie est donc clairement un facteur de risques sur lequel les messages de prévention doivent alerter. Cela ne se résume pas à l’alcool mais aussi au tabac, à une alimentation peu diversifiée et au manque d’activités physiques.

Un autre facteur de risques reconnus en matière de cancer du sein correspond aux antécédents familiaux. Selon l’importance de ces derniers, certaines femmes peuvent se voir proposer un dépistage individuel précoce par rapport à la campagne de dépistage organisé du cancer du sein qui débute à 50 ans.

Les prédispositions génétiques jouent également un rôle majeur dans l’apparition des cancers du sein.

Le bilan prédictif du cancer du sein mis en place par Predilife s’appuie sur une analyse de l’ensemble de ces facteurs à l’aide de l’intelligence artificielle pour établir un profil de risques et permettre aux femmes qui en bénéficient de disposer de conseils personnalisés.

Comment agir sur ces facteurs de risques du cancer du sein ?

Les facteurs génétiques et héréditaires ne peuvent pas être diminués par certains comportements. Mais savoir qu’ils existent permet de mettre en place un dépistage plus tôt. Or 90 % des cancers du sein détectés tôt sont guéris**.

Il en est de même pour la pollution atmosphérique. Individuellement, nous ne pouvons que la subir ou agir de manière minime. Il s’agit clairement d’un enjeu de santé publique qui nécessite des mesures à plus grande échelle pour diminuer notre exposition à ces polluants.

En revanche, il est possible d’agir sur les facteurs liés à notre mode de vie en limitant notre consommation d’alcool, en variant notre alimentation, en privilégiant des produits frais non transformés, en pratiquant une activité physique (prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur par exemple) et en ne fumant pas.

* Inserm – Octobre rose : Des facteurs de risque environnementaux impliqués dans le cancer du sein

** Inca – Panorama des cancers en France – édition 2022